DJ Daisy, ci-devant exportation à succès du hardcore français en Hollande, peut-elle parler d’autre chose que de la marque des robes qu’elle endosse lors de ses mix pour le plus grand plaisir des jeune gens ? Une ascension quelque peu fulgurante et son accession à la terre promise de là-haut ayant entraîné des commentaires malveillants et/ou machistes, suit une mise à plat de ce genre de sujets. Questions telles qu’envoyées, réponses telles que reçues. Alors, quelle crédibilité hardcore, la petite princesse ?
Signal-Zero : Penses-tu que tu serais une bonne représentante de la scène hardcore française si celle-ci existait réellement ?
DJ Daisy : Je pense que la scène hardcore française existe... Il est très subjectif de la définir mais j’espère en être une des représentantes.
SZ : L’amour et la philanthropie sont-ils possibles dans le hardcore français ?
DJ Daisy : Selon moi, le travail du DJ est de faire passer des émotions (les siennes) à travers la musique. Le mix est un moyen d’expression mais aussi un échange et un partage avec le public, donc quelque part tous les DJs essayent d’être philanthropes lorsqu’ils mixent...
SZ : Qu’est-ce qui devrait nous faire penser que DJ Daisy est autre chose qu’une créature Third Movement ?
DJ Daisy : Une créature Third Movement ??!!!
Dj Promo est le premier à m’avoir fait mixer en Hollande. Nous avons pris le temps de nous connaître, de nous apprécier et depuis quelques mois je fais partie de leur "crew" d’artistes... Il me semble que c’est l’évolution naturelle d’un DJ/producteur qui rejoint un label, non ?(JPEG)
SZ : La pochette de ton mix sur Third Movement pourrait laisser penser que tu joues de ton physique pour te faire une place dans le mâle monde du hardcore...
DJ Daisy : Je n’aurai jamais la prétention de dire que "je joue de mon physique", par contre je dirais plutôt que je fais avec.
SZ : D’où est venue cette idée de mixer en robe à petites bretelles ? Depuis quand la pratiques-tu ?
DJ Daisy : Faut-il être forcément habillée en kaki, avoir le crâne rasé et être percée de partout pour pouvoir mixer du hardcore ? Les stéréotypes me gonflent, je préfère ce qui est "décalé".
S
Z : Quelle est la proportion disques hollandais / disques d’autres pays dans le dernier bac que tu aies pris pour aller jouer en soirée ? Commente s’il te plaît cette statistique (nom de labels ou d’artistes bienvenus).
DJ Daisy : En ce jour du 9 octobre 2004, se trouvent actuellement dans mon bac :
4 vinyls du label Third Movement
5 vinyls de labels hollandais divers
13 vinyls de labels français (B.E.A.S.T., Otaku, Audiogenic, Epileptik et autres)
3 vinyls du label anglais Crossbones
2 vinyls de labels allemands (Gabba Nation et EBE Company)
3 vinyls de labels italiens (NET et Traxtorm)
C’est assez représentatif de ce que je joue habituellement pendant un set d’une heure.
SZ : Comment tu travailles ta crédibilité tekos/free ?
DJ Daisy : Je ne pense pas avoir de crédibilité Tekos/free, en tout cas je ne fais rien pour la travailler.
SZ : Quand ton humilité et ta modestie naturelles s’estompent (si cela arrive), que penses-tu de tes qualités de DJ ?
DJ Daisy : C’est une question qu’il faut poser au public.
SZ : Comment fais-tu les kicks de tes morceaux ?
DJ Daisy : Avec une 909.
SZ : Quand as-tu joué le Napalm 4 pour la dernière fois ? Et si oui, quel morceau ?
DJ Daisy : Il me semble que c’était en septembre 2003, le deuxième morceau de la face B.
Propos recueillis par Dronnzz
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