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 Hellraiser Vs megarave ( Signal-zero.fr) 
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Apprenti shaman
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Inscription: Lun Avr 23, 2007 1:52 pm
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22:00 - 22:45 : Lunatic vs Miss Hysteria
22:00 - 22:45 : Reflect
22:45 - 23:30 : Darkcontroller vs Krad Evitagen
23:30 - 00:15 : Omar Santana
00:15 - 00:45 : Noize Suppressor
00:45 - 01:30 : Paul Elstak
01:30 - 02:15 : Promo vs Unexist
02:15 - 02:45 : Offensive vs Rotterdam Terror Corps
02:45 - 03:30 : E-Noid vs Negative A
03:30 - 04:15 : D (It) vs Tommyknocker
04:15 - 05:00 : Partyraiser vs Vince
05:00 - 05:45 : Headbanger vs J.D.A.
05:45 - 06:00 : Noisekick
06:00 - 06:30 : Jason S
06:30 - 07:00 : Plague vs Smurf

Que le Beursgebouw, hangar parmi les hangars, ait compté 6000 personnes luisantes de sueur, pour le compte d’une ambiance de moiteur dénudée, on s’en fout.

Que la majorité des sets aient été des ping-pongs justifiant le ‘vs’ dans le nom de la soirée ; des ping-pongs d’inégal intérêt, on s’en fout.
Qu’Omar Santana ait mixé du gabbouze body buildé armé d’un micro-casque grâce auquel il faisait aussi le MC, on s’en fout.

Que Noize Suppressor ait enchosé tout le monde avec ses kicks mal assortis, rapport qu’il avait le cerveau en goguette pour cause de narine explosée suite à des excès commis backstage, on s’en fout.

Que DJ Paul ait comme d’habitude enchaîné des tracks usés jusqu’à la corde (il doit se faire livrer ses disques par 50 exemplaires de la même référence vu qu’il joue toujours les 15 mêmes) en rappelant aux masses que les trucs branchés sans mélodie ne passeront pas par lui, on s’en fout.

Que le Pinhead de Hellraiser ait chaviré quelques cerveaux de jeunes filles en fleur - qui de toutes façons avaient fait en sorte de repartir de la soirée moins niaises - en traversant la scène de long en large en brandissant son cube maudit, on s’en fout.

Que le duo Promo vs Unexist ait tourné à l’avantage du premier fasse penser que ledit Unexist ferait bien d’exister un peu plus derrière les platines, on s’en fout.
Que E-Noid et Negative A aient sans surprise joué un megamix DNA taillé à la serpe, on s’en fout.
Que DJ D et Tommyknocker aient copieusement servi de la mélodie glam était prévisible, notamment au vu de l’air gominé-coquet d’un D très excité (copain avec Noize Suppressor), on s’en fout.


Que Partyraiser ait joué presque tout seul pendant son ping-pong avec Vince, qui malgré le faible nombre de disques qu’il a mixé a tout de même montré, alors que besoin n’était pas, que c’est pas demain que ledit Partyraiser, pourtant pas manchot, lui soufflerait la place de DJ hardcore hollandais n°1 ; que Partyraiser ait donc perpétré un de ces attentats bourrins faisant penser qu’il n’y ait guère que Drokz pour faire pire dans l’horreur ; que ce duo de chouchous ait logiquement joué le meilleur set de la soirée, on s’en fout.

Que JDA et Headbanger aient réconforté tout le monde à coup de hardcore-plus-hollandais-que-ça-tu-meurs, en prenant des airs de mastards gabber pour qui le new-style est une invention marketing d’homosexuels, on s’en fout.
Que l’intérêt du live de Noisekick ait essentiellement tenu à sa faible durée - 15 minutes - considérant l’ennui profond qui s’en dégageait et plombant tout le monde, on s’en fout.

Qu’ait surgi un certain DJ Jason S, qui, auteur d’un set de 30 minutes fin, mental, précis, au bon goût de vice, loin des archétypes du mix NL gavé de stéroïdes et de poses pour les appareils photos, a pris toute la salle (pas petite) à revers sur le mode ‘quand-y-en-a-pu-y-en-a-encore’, on s’en fout.

Que Tense et Smurf se soient livrés à une facétieuse chorégraphie consistant à mimer un pugilat dont les caméras chargées d’amasser les images pour le DVD de la soirée (en vente bientôt) n’ont rien perdu, prenant soin d’aller caler un disque de temps en temps avant d’aller se mettre du faux sang sur les vêtements pour faire les gugusses sur fond de terror qui n’a fait peur à personne, on s’en fout.

Que le préposé aux lights soit en cheville avec la mafia des ophtalmologistes, ce qui expliquerait sa gestion desdits luminaires (panneau lumineux de 15 mètres sur 5 sur lequel flashait un million de watts de ‘Hellraiser vs Megarave’, les noms des DJs, ce genre), on s’en fout.

Parce que Rotterdam Terror Corps = culminance.
Rotterdam Terror Corps vs Offensive (alias DJ Paul et ses MC) : ces derniers n’ont pas démérité. Les phases qui leur étaient dédiées ont montré un liver à l’aise avec ses séquences de gabber carré et des MC à la gestuelle hargneuse, bien dans leur genre. Mais bon, hein. Pendant les nappes, Rotterdam Terror Corps passe à l’action. Un grand monsieur noir recouvert d’une grande robe de chambre argentée type boxeur surgit, considère la foule d’un œil en coin, fait son tour de scène. Tournant le dos au public, il se bloque quelques secondes, le temps qu’on lise le gros ‘Raw’ en rouge dans son dos. Il se retourne, saisit les pans de sa vesture, les écarte brusquement, mâchoire serrée et jambes écartées, dévoilant un superbe plastron en plastique noir arborant le logo Rotterdam Terror Corps. Eructations en hollandais, invectives. Le public obéit comme un seul homme, répondant aux codes par les codes. Le rituel débute sa phase paroxystique. Un autre monsieur noir habillé en centurion romain, le visage peinturluré, déboule, suivi de deux magnifiques jeunes femmes en string et soutien-gorge. Il y a désormais plus de noirs sur scène que dans la salle. Le centurion passera son temps à grimacer et à mimer le coït avec les deux dames, pendant que le grand en plastron fera gueuler des « Rotterdam ! Rotterdam ! Rotterdam ! » (prononcer ‘weu-teu-dam’ avec gros accent tonique au début de chaque syllabe) à un public béat jusqu’aux oreilles. Un cracheur de feu viendra tenter de faire diversion, mais tout le monde n’a d’yeux que pour les ladeez qui ont fait sauter le soutien gorge (mon dieu que tout cela se tient bien). Le séquenceur débite un gabber martial, lourd et menaçant. Le dancefloor est une bête asservie.

Quelques fins du monde plus tard (c’est fou le nombre de chocs culturels qu’on peut vivre en 30 minutes), dernier basculement dans l’au-delà, là où grandiose et consternant se prononcent de la même façon, alors que la dignité rave est loin d’ici : les danseuses réapparaissent nues. Tout cela est bien rasé. La petite blonde tourne le dos au public, écarte les jambes, se baisse, passe une main entre ses cuisses, enfonce légèrement deux doigts entre ses fesses et les écarte. Vision de son petit trou. Cyclotron massif, estocade, il fait 800 degrés. Rien ne viendra plus sauver un quelconque fantasme de rave mythique et autre visions à la froide beauté digne. Hoooooooot !
Et voilà déjà que sur scène, le centurion donne l’accolade à ses collègues d’Offensive. La petite troupe de théâtre alternatif fait un dernier coucou (acclamations, forcément) et laisse un public complètement retourné, qui mettra du temps à s’en remettre (façon de parler). Pour le moment, le dancefloor se vide à moitié : ceux-ci vont boire, ceux-là ressentent le besoin d’aller ausculter aux toilettes le pantalon en tungstène dont ils se retrouvent affublés.

Il y a un avant et un après Rotterdam Terror Corps... L’ultime remède à la morosité diffusée par les précieuses pour qui hardcore rime avec faire la gueule en prenant des airs de Mozart du Bontempi.

Il y a un avant et un après Rotterdam Terror Corps.



Dronnzz

Site web : http://www.hellraiser.nl/

_________________
Hardcore Ou j'tue le chien Bordel !!

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Lun Juin 04, 2007 6:09 am
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